SYNDRÔME DE BROWN TRAUMATIQUE OU FRACTURE DU PLANCHER DE L'ORBITE


AL .… 34-02-28 Obs 0003

Patient âgé de 52 ans, adressé pour une diplopie intermittente verticale.

Antécédents : La diplopie est apparue après un accident de voiture survenu en janvier 1986, par éclatement d’un pare-brise.

Examen du 29/09/1986

V.O.D.G. 10/10 et Parinaud 1,5

En position primaire : X 2 , X’ 4

La diplopie est maximale dans le regard en haut et à gauche, et dans le regard en bas et à gauche. Il n’existe pas de torticolis.

L’examen coordimétrique (Figure 1) montre la limitation des mouvements verticaux en adduction de l’œil droit, et évoque soit une incarcération musculo-ligamentaire par fracture du plancher de l’orbite droit, soit un syndrome de Brown traumatique.

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Figure 1 : Examen coordimétrique de septembre 1986

Des examens radiographiques et tomodensitométriques avaient été effectués en février 1986. En faveur de l’incarcération, il était noté l’existence probable d’une fracture du plancher orbitaire droit. En faveur d’un syndrome de Brown traumatique était noté la présence de fragments de pare-brise dans l’angle supéro-interne de l’orbite droit.

Le diagnostic final de syndrome de Brown traumatique a été posé sur trois éléments :

un examen coordimétrique datant de mars 1986 (Figure 2), qui montre une parésie du grand oblique droit,

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Figure 2
: Examen coordimétrique de mars 1986

- l’enregistrement de la manœuvre de Bielschowsky (Figure 3) qui montre la double insuffisance du grand et du petit oblique de l’œil droit,

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Figure 3 : Enregistrement de la manœuvre de Bielschowsky
a) Tête penchée sur l'épaule droite
b) Tête penchée sur l'épaule gauche

- le test de duction forcée, pratiqué sous anesthésie de contact, qui montrait la limitation passive de l’élévation en adduction de l’œil droit.

Le patient ne se plaignant que d’une diplopie intermittente, peu gênante, aucun traitement optique, orthoptique ou chirurgical n’a été proposé.

Commentaires

1- Pour les diplopies secondaires à un traumatisme antérieur direct, les trois étiologies les plus fréquentes sont la fracture du plancher de l’orbite avec incarcération musculo-ligamentaire, la parésie du grand oblique par atteinte de la poulie, et le syndrome de Brown traumatique.

2- L’incarcération musculo-ligamentaire peut se traduire par une limitation :

- de l’élévation

- de l’abaissement

-ou de l’élévation et de l’abaissement.

3- Le syndrome de Brown traumatique, lié à une atteinte de la poulie du grand oblique, a une évolution particulière : il débute le plus souvent comme une parésie du grand oblique. Puis progressivement, apparaît une limitation secondaire de l’élévation en adduction due à un obstacle au glissement du tendon du grand oblique dans la poulie.


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(Dernière mise à jour de cette page le 28/05/2006)