NOUVEAUX TEST À POINTS ALÉATOIRES


Jean-Bernard WEISS
(Paris)

L’utilisation de tests stéréoscopiques à points aléatoires a été un facteur de progression pour l’étude de la vision. Le livre de Julesz, de 1971, montre de nombreuses applications autres que l’étude de la seule vision stéréoscopique.

Divers tests cliniques ont été conçus, avec des modes de réalisation différents: anaglyphes rouge-vert ou polarisés, tests conçus avec le procédé de Hess (test de Lang), ou même tests pour synoptophore.

Hormis le test du E de Reinecke et le test du "chat" ces tests sont utilisés en vision de près, sans que la distance d’examen ne soit impérative, sauf pour le test de Lang dont le principe de construction implique une faible variation de cette distance.

La finalité de ces tests est l’évaluation ou la mesure de la stéréoscopie. Le tests le plus fin est le T.N.O. dont la parallaxe stéréoscopique descend à 15 secondes pour certaines planches.

Mais si l’on veut évaluer avec précision l’acuité stéréoscopique, tous ces tests sont grossiers. L’acuité stéréoscopique d’un sujet normal peut atteindre 4 secondes d’arc, c’est à dire 4 fois moins que ce que mesurent les meilleurs de ces tests à points aléatoires.

En fait ces tests évaluent la qualité de la fusion; par exemple, certains sujets hétérophoriques ayant une excellente acuité stéréoscopique, ont de très grandes difficultés à percevoir les planches du T.N.O.

Malgré cette remarque, ces tests n’en gardent pas moins un intérêt clinique certain. Ainsi le test de Lang permet de savoir si un très jeune enfant a une vision stéréoscopique, et donc une vision binoculaire, mais il ne cherche pas à obtenir une valeur de l’acuité stéréoscopique.

Le test de 1’ AUTO est analogue à celui du CHAT; il est utilisable à une distance de 1 mètre ou plus.

Les 8 autres tests édités par le C.E.R.E.S. sont des tests de vergences fusionnelles; il existe un décalage horizontal, vertical ou rotatoire des deux images constituantes. Et la perception du relief, certifiée par la perception de la forme, indique que l’amplitude de vergence fusionnelle est suffisante pour permettre la fusion.

Dans tous ces tests, la disparité stéréoscopique est grande car, répétons le, il ne s’agit pas de tests destinés à mesurer la stéréoscopie.


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(Dernière mise à jour de cette page le 28/05/2006)