ORTHOPTIE ET OCCLUSION DENTAIRE


L. RIDEL, L.R. BONNIER, B. WEBFER

(Paris)

Résumé : Lorsque l’orthoptiste observe l’absence du résultat qu’elle attendait sans que la méthode utilisée apparaisse en cause et que se manifestent un certain nombre de symptômes liés au tonus des muscles masticateurs, la reprise du questionnaire initial retrouve assez souvent une coïncidence, oubliée, entre les premiers signes de gène oculaire et un événement dentaire. Ces observations conduisent l’orthoptiste, avec l’accord du médecin ophtalmologiste prescripteur, à demander l’avis de l’odontologiste pour qu’il confirme ou non l’existence d’une interférence mandibulaire et propose, dans ce cas, un traitement. Les patients concernés adressés pour rééducation nécessitent, après un essai antérieur infructueux, par diverses difficultés de vision binoculaire présentaient un certain nombre de signes d’appel relevant probablement du domaine "occlusal ". Cette interférence a été confirmée par la procédure de Meerssman, variation de la réponse oculomotrice à la modification de la situation occlusale. Cinquante huit (32 %) des 182 patients adressés en 2001 à un cabinet libéral d’orthoptie ont ainsi été adressés à l’odontotogiste. Vingt-neuf d’entre eux ont suivi ce conseil et vingt-quatre de ces suspicions (83 %) ont été confirmés. Dix-neuf d’entre eux ont bénéficié du traitement odontologique nécessaire. La proportion de ces troubles, 1/4 patients dans une clientèle habituelle, impose qu’une attention particulière soit apportée à cette syrnptomatotogie.

Mots-clés : Vision binoculaire, occlusion dentaire, posture, traitement orthoptique

Summary : In some cases, the orthoptist can observe an absence of the expected result of its treatments, and this does not attribuable to the method used. He would then be often able to observe yhat certain symptoms related to the working of the masticating muscle are concurrent. At this point, reference to the original questionnaire often finds a coincidence between the firts signs of ocular problems and a dental event. These observations leads the orthoptist, in agreement with the ophthalmologist in order to confirm the existence or otherwise of a mandibulary interference.This interference would be confirmed by the Meersman procedure (variation of the ocular muscle response by modification of the dental occlusion situation). If it is confirmed, then the ophthalmologist will advise a course of treatment. As a matter of fact, in 2001, 58 of the 182 patients (32 %) sent to private orthoptic practice were referred to an odontologist. 29 of them took this advice and 24 of these diagnoses were confirmed (83 %). The percentage of this cases in the general clientele of an orthoptist, approxymatly one patient in four, suggests that particular attention should be given to the relationship between ocular and mandibulary symptoms.

Key Words : Binocular vision, dental occlusion, posture, orthoptic treatment


Pour contacter les auteurs : Laurence Ridel, Orthoptiste. 161. Boulevard Lefebvre. F75015 Paris

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(Dernière mise à jour de cette page le 31/12/04)